Cette évolution de la PAC sur les SIE est une reconnaissance des atouts environnementaux du Miscanthus.
L’Union Européenne a confirmé que : « Le 1er janvier 2018, une série d’améliorations techniques concernant la politique agricole commune (PAC) entreront en vigueur, ce qui simplifiera la vie des agriculteurs et des administrations nationales en Europe. Le volet agricole du règlement dit “omnibus” a été adopté le 12 décembre 2017 jour par le Conseil “Agriculture et Pêche” à la suite de l’accord informel intervenu le 12 octobre avec le Parlement européen. »
Ce règlement modifie les règles financières régissant la mise en œuvre du budget de l’Union Européenne, ainsi que 15 actes législatifs sectoriels, notamment sur les paiements directs et l’écologisation.
La mesure notable pour le miscanthus et qui démontre une meilleure prise en compte de ses atouts environnementaux :
Introduction de la culture du miscanthus dans la liste des espèces éligibles en tant que Surface d’Intérêt Ecologique (SIE) avec un facteur de 0,7.
Cette révision de la liste des cultures éligibles est l’aboutissement d’une concertation avec les instances européennes depuis plusieurs mois, à l’initiative de Novabiom, France Miscanthus, Aebiom et d’autres acteurs européens (comme la Belgique au travers de Valbiom et l’Allemagne) très impliqués dans la reconnaissance du miscanthus et de ses services éco systémiques.
Les Surfaces d’Intérêt Ecologique, SIE, constituent pour les agriculteurs une condition pour recevoir l’intégralité des aides PAC (paiements verts) et doivent représenter l’équivalent de 5% de leur surface en terres arables. Plusieurs possibilités existent pour respecter les engagements SIE, par exemple : couvertes intermédiaires multi-espèces, haies, gel de surfaces…
A noter : les surfaces de protéagineux (en cas d’utilisation de produits phytosanitaires ) ne sont plus éligibles.
S’ajoute maintenant la possibilité d’établir des surfaces en miscanthus.
Le miscanthus est une culture pérenne mise en place pour une durée d’au moins 20 ans. Elle offre des débouchés économiques intéressants : litières, biocombustible, paillage horticole, avec des externalités positives nombreuses, pour le producteur et son territoire :
- Création d’aménagements à forte valeur ajoutée écologique et économique
- Protection ou préservation de la qualité des eaux de surface et souterraines ;
- Lutte contre l’érosion et les coulées boueuses ;
- Renforcement ou création d’ilots favorable à la biodiversité
- Réduction des émissions de CO2 (absence de travail du sol, zéro phyto, stockage de carbone)
- Réappropriation de marchés locaux par l’agriculteur
- Création d’autonomie en énergie, en litière.
- Opportunité de valoriser des terres marginales où le miscanthus rendra des services environnementaux (parcelles polluées, zones très sensibles à l’érosion, périmètre rapproché de bassin de captage d’eau potable)