Miscanthus en 2057 : Voyage dans le climat du futur

Mi-octobre se tenait la réunion annuelle de « MisTigation » (AAP GRAINE 2022).

Nous avons retrouvé les équipes partenaires du projet à Gembloux (Belgique) pour une journée d’échange sur les travaux en cours et résultats déjà obtenus.

Au programme, il y avait les services écosystémiques, la gestion de l’azote par la plante, les projections de performance dans des climats futurs, et de nouvelles perspectives pour la sélection du miscanthus. Nous avons également pu visiter l’un des dispositifs phare du projet, l’Ecotron du centre de recherche TERRA.

L’écotron reproduit une micro-parcelle de miscanthus en chambre fermée et permet la mesure et le suivi des échanges sol-plante-atmosphère. Pour MisTigation, le suivi porte notamment sur les flux d’azote et se déroule sur 10 mois, avec 2 années météos différentes pour Estrées-Mons (80) : 2015 représentative du climat actuel et 2057 représentative du climat futur avec évènement extrême (d’après le modèle climatique RACMO-EC-Earth, RCP 8.5).

Zoom sur les premiers résultats :
  • Du côté de Novabiom, Emilie Skowron a présenté la revue de bibliographie des services écosystémiques du miscanthus, la construction d’une carte des zones préférentielles d’implantation du miscanthus, et le guide à destination des collectivités pour la mise en place de projets alliant chaufferie ET services environnementaux (protection de la qualité de l’eau, érosion…)
  • Hélène Desmyttère (JUNIA) nous a présenté les travaux de simulations de la culture de miscanthus dans des climats futurs à l’aide du modèle de culture « STICS ». La tendance générale va vers une croissance plus rapide pour un rendement similaire et l’effet du stress hydrique doit encore être évalué. Ces simulations complètent les suivis en écotrons réalisés par Antoine André et Marion Zapater (UMRt BioEcoAgro), avec 3 chambres dédiées à la simulation d’une année future (caractérisée par une hausse de température et de la concentration en – CO2 atmosphérique, ainsi qu’une forte sécheresse estivale).
  • Shehryar Iqbal, Séverine Monnot et Maryse Hulmel (BioEcoAgro-INRAe) ont présenté les avancées méthodologiques d’étude des flux d’azote dans la plante, ainsi que des nouvelles données et méthodes pour la sélection de miscanthus fournissant des services écosystémiques.

En poursuivant ce travail collectif, nous contribuons à mieux comprendre, valoriser et déployer le miscanthus, une culture à fort potentiel agronomique, environnemental et énergétique. Une démarche essentielle pour répondre aux enjeux climatiques et agricoles et accompagner les acteurs locaux dans leurs transitions.

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